La Biographie du Saint-poète Toukaram
Chapitre 11
Le départ
Une fois quand Toukaram fit ses discours à Lohgaons, les énnemis attaquèrent et pillèrent le village. Il fut tellement angoissé, qu’ il jeta un appel perçant à Vithoba,
‘Je ne peux pas voir tant de douleur, la souffrance d’autrui me tourmente’
Mais, il ne reçut aucune réponse de son cher Vithoba donc, il implora à Vithoba, à nouveau :
‘Tout le monde compte sur toi, même si Touka est ici’
Il est dit que dans la vie précédente, Jnandev servit Toukaram avec tout son cœur. Ainsi, Jnandev dans la vie actuelle était redevable à Toukaram, donc, il naquit comme son fils. Toukaram réalisa que la divinité lui rendit le service qui l’embarrassa beaucoup.
Ce fut le Kartik (le huitième mois du calendrier hindou) vadya ekadashi (le onzième jour de la lune descendante), Toukaram faisait son Keertan à Alandi près de Samadhi de Jnandev. Il y avait une foule énorme ce jour-là. Le sujet du Keertan fut :
‘Est –ce que l’union entre une âme individuelle et le Parabrahma (âme universelle) est-elle possible ?’
‘est-ce que c’est possible d’accomplir cet exploit?’
les gens demandèrent à Toukaram.
Toukaram répondit :
‘oui tout à fait, je le ferais’
Plus tard, quand le temps fut propice de quitter cette terre, Il dit à tout le monde ,« je vais à Vaikunth, voulez-vous venir avec moi ».Personne ne s’intéressa. Puis, il alla à la rive d’Indrayani avec tous et commença ses chants sous un arbre. Il étreignit tous ses quatorze accompagnateurs une dernière fois. Puis ses fils, Narayan, Mahadev et Vithoba s’avancèrent vers leur père pour faire leurs adieux. Ensuite, Toukaram jeta un coup d’oeil à Jijabai, sa femme et parla à tous,
‘Offrez-moi l’adieu,
Et partez,
Le moment est venu
Pour répondre à l’appel de Pandurang;
Il m’attend dans la Vaikuntha,
Je pars maintenant et soyez reconnaissant,
Vithoba est venu m’amener enfin,
Et Touka va disparaître…
Ainsi, Toukaram quitta son corps en chantant le nom de Vithoba. On trouve la référence de cet évènement dans le document historique de l’année 1704, où il est écrit Toukaram de Déhu de la circonscription Pune, fut un grand saint. Ceci est écrit par Ramchandra Neelkanth Amatya, un courtisan du roi Shivaji,
‘Toukaram Gosavi décédé’ fut une autre écrite par Santaji, le témoin du dernier moment du départ de Toukaram.
Les gens étaient plongés dans le chagrin avec la disparition de Toukaram. Ses enfants, ses frères et ses disciples restèrent là-bas. Plus tard le cinquième jour, les cymbales, les lettres et les papiers descendirent du ciel. Enfin Rameshwar Bhat déclara que l’âme de Toukaram atteignit la libération1. Tout le monde fit l’ablution (un costume chez les hindous après la mort de quelqu’un). Les enfants et les frères de Toukaram se plaignirent à Vithoba,
‘nous voulons le retour de notre cher Toukaram’
Et le cher Vithoba calma l’esprit de Kanoba.
1. Ici la libération finale de l’âme individuelle du cycle des renaissances