La Biographie du Saint-poète Toukaram
Chapitre 3
Le décès des parents adorés
Toukaram eut dix-sept ans quand son père Bolhoba qui fut aussi son mentor spirituel décéda. Ce fut une perte d’un abri véritable. Cela plongea Toukaram dans le chagrin.
Aussitôt qu’il eut réussi à surmonter son chagrin que l’année suivante sa mère Kanakai décéda. Rien ne put effacer sa douleur. Peu après, quand Toukaram eut dix-huit ans, l’épouse de son frère aîné, Savji décéda. Savji ne s’intéressa pas à la famille, ainsi il quitta la maison familiale pour un pèlerinage et ne retourna jamais. Donc, dans un coup, la famille perdit quatre de ses membres importants. La vie de Toukaram fut pleine de bonheur jusqu’à ici, mais, dans un instant, il eut laissé en deuil. Néanmoins, malgré cette énorme douleur, Toukaram prit le courage à deux mains. A l’âge de vingt ans, il commença à refaire sa vie à nouveau mais hélas cela n’arriva pas.
Lorsque Toukaram eut vingt et un ans, toute la région fut frappée par la famine. La pluie s’attarda en1629 et en raison d’excès de pluie si tard la récolte fut perdue. Pourtant les gens eurent l’espoir pour l’année prochaine mais malheureusement, en 1630, il y eut la sécheresse. Ce fut une vraie catastrophe, le prix des produits alimentaires éleva, avec les conséquences funestes, ce qui impliqua pour la population bestiale qui était perdu en l’absence d’aliments pour les animaux ; pareillement, beaucoup de gens furent morts de faim ; même les riches appauvrirent. Puis en 1631, la catastrophe naturelle continua avec la pluie excessive qui causa les dégâts aux cultures. La vie a été jetée en désarroi.
La famille de Toukaram souffrit dans l’adversité. Il perdit ses bovins et tout cela affecta gravement son commerce de prêt d’argent. Sa première épouse Rakhumabai et son fils unique, Santoba qu’il aima tant succombèrent aux ravages de la catastrophe naturelle.
Souvent dans une telle situation, des marchands et des prêteurs tirèrent profit. De nos jours, on voit de tels gens malfaisants qui créent la pénurie artificielle des aliments essentiels. Cependant, Toukaram ne fut pas un homme d’affaires impitoyable et il ne demanda pas remboursement quand on souffrit une misère indicible. Par contre, en ignorant sa douleur personnelle, il s’avança pour aider les gens touchés par la famine.
‘Bien que beaucoup perdirent,
Tout ce qui resta,
Je distribuai aux gens réduits à la pauvreté’
dit-il dans un distique (cela ne veut pas dire que Toukaram fit faillite).
‘ Au nom de famille, je mis le zéro,
Mais je contrebalançai par ce travail bénévole’ dit-il.
Avec courage et ténacité, sans s’enfuir à la réalité, Toukaram fit face aux pertes de ses proches, les coups infligés par les calamités naturelles et la diminution de la fortune de sa famille. Il voulut surmonter les obstacles de la vie. Ces désastres le firent réfléchir à propos des biens matériels, la condition humaine et la relation humaine. Il trouva tout inutile. Sa quête était orientée vers les valeurs permanentes. Il voulait traverser cet océan de la vie humaine pour aller au-delà.